13 nov. 2013

Prostituée

Prostituée

Pute, catin, salope, trainée, schneck, garce, libertine, autant de mots qui décrivent dans notre bon français les praticiennes du plus vieux métier du monde. Mais à part d'Amérique du Sud et d'Europe de l'Est d'où viennent-elles?

En consultant le bon vieux Gaffiot, dictionnaire Latin-Français, on peut se remplir un peu plus les deux tiers de notre espace cérébral en apprenant que se prostituer vient du latin prostituere, qui signifie, dans son premier sens, "placer devant, en avant, exposer aux yeux". En extrapolant un peu la définition et en la replaçant dans la bouche d'une éventuelle péripatéticienne ou d'une actrice pornographique de dernier rang, on peut facilement en rire pour un quart d'heure. 

Le second sens, est tout suite plus proche de la représentation qu'on fait de ce corps de métiers "déshonorer, salir". Ce second volet n'est pas des plus agréables pour ces dames. Mais bon... quelque part c'est vrai, surtout pour le verbe salir si l'opératrice décide d'installer son siège social sur une aire d'autoroute ou à proximité d'un camp de la Légion Étrangère.

Voici une autre définition, chantée cette fois-ci:




Arrêtons les saletés, je me dégoute moi même. Va de retro putanas!

Heureusement la fin du XXe siècle et le début du XXIe siècle nous offre la possibilité de définir de différentes façons le terme dont nous parlons présentement. Ainsi, dans un sens plus élargi on peut attribuer à quelqu'un la dénomination prostituante dans un sens critique ou simplement injurieux.

On peut désormais qualifier de catin, une riche héritière originaire d'Europe orientale, qui n'a d'autres occupations à part contenter les désirs primitifs des hommes du show business. Ou dans la même trame, une jeune femme qui n'a pas besoin de louer de chambre pour accomplir les mêmes péchés de chair.


Ensuite on a la catin intelligente, celle qui ne tapine pas pour n'importe qui. Elle aime mieux le luxe du bureau ovale que la misère du quartier rouge d'Amsterdam. Ou encore la garce qui se déguise en soubrette, elle adore les hôtels new-yorkais et s'adonne aux présidents potentiels.

Pour aller dans le sens le plus critique et le plus injurieux, je pourrais également vous parler de la trainée néo-nazie. Une espèce dangereuse, qui est prête à vendre son corps en rabais pour obtenir plus de clients. Amis canadiens ne vous en faîtes pas, elle ne sévit qu'en Europe.

Outre cela, les prostituées ont inspirés de grands artistes, comme Henri de Toulouse-Lautrec. Et c'est pour le mieux car après tout ce sont juste des femmes d'affaires qui n'ont pas leurs bureaux en haut du tour (mais sûrement d'autre chose...)



Voilà à peu près ce qu'il faut retenir de ce mot, prostituée. 

Avant de mettre un terme à cette définition, qui j'en suis sur, choque déjà le syndicat international des prostituées et l'église mormone, je voudrais partager avec vous deux dernières informations.

Si vous désirez un peu sortir du lot dans une conversation sur les femmes de joie, vous pouvez toujours révéler à vos amis ou compagnons de discussion que Romulus et Remus, fondateurs légendaires de Romes, ne furent pas nourris par une louve comme la légende le veut. Mais par une prostituée. Car en latin, Lupa; ae, signifie certes "louve" mais aussi prostituée.


Cette jolie statue représentant Romulus et Remus évite en réalité que l'on apprenne que la grande Rome s'est faite grâce aux mamelles d'une catin latine.

Et donc je finirais par une petite charade: 
Mon premier est ce qu'est l'homme avant d'être adulte;
Mon second est le chiffre compris entre 1 et 3;
Mon troisième est notre organe le plus vital;

Mon tout est une prostituée masculine, religieuse et jeune, qui se fait payé en chocolat par un prêtre.

Le premier à deviner remportera un petit cadeau.

Ciao!


Note: Cet article a été revu. La première version était un chouia trop... cru, rêche, etc.

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